3 livres à lire dont l’intrigue est intimement liée à l’art et aux artistes

Publié le 23/11/2015

« Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants » de Mathias Enard  (Actes Sud 2010)

En débarquant à Constantinople le 13 mai 1506, Michel-Ange sait qu'il brave la puissance et la colère de Jules II, pape guerrier et mauvais payeur, dont il a laissé en chantier l'édification du tombeau, à Rome. Mais comment ne pas répondre à l'invitation du sultan Bajazet qui lui propose- après avoir refusé les plans de Léonard de Vinci, - de concevoir un pont sur la Corne d'Or ?

Ainsi commence ce roman, tout en frôlements historiques, qui s'empare d'un fait exact pour déployer les mystères de ce voyage.

Troublant comme la rencontre de l'homme de la Renaissance avec les beautés du monde ottoman, précis et ciselé comme une pièce d'orfèvrerie, ce portrait de l'artiste au travail est aussi une fascinante réflexion sur l'acte de créer et sur le symbole d'un geste inachevé vers l'autre rive de la civilisation.

Car à travers la chronique de ces quelques semaines oubliées de l'Histoire; Mathias Enard esquisse une géographie politique dont les hésitations sont toujours aussi sensibles cinq siècles plus tard.

Entrevue avec Mathias Enard sur l'origine de son livre: lien youtube.

 

« Nymphéas Noirs » de Michel Bussi (Pocket 2013)

Tout n'est qu'illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels.

Au coeur de l'intrigue, trois femmes: une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux Nymphéas noirs. Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps.

Un étonnant roman policier dont chaque personnage est une énigme.

 

« Au temps où la Joconde parlait » de Jean Diwo (J'ai Lu 2000)

1469. Les Médicis règnent sur Florence. Laurent, "le Magnifique", n'a que vingt et un ans quand il reprend le flambeau, mais on devine déjà en lui, un mécène qui va fertiliser cette galaxie sensible et explosive qu'on appellera plus tard la Renaissance...

Une distribution fabuleuse ! A commencer par Léonard de Vinci et ses recherches désordonnées qui le conduisent de Rome à Milan, de la cour des Borgia à celle des rois de France, de la musique et des machines volantes à Mona Lisa...

Une vie d'artiste, de nomade. Il côtoie Machiavel, à la verve florentine, mais aussi celui qu'il considère comme son rival, Michel-Ange, englué dans ses conflits avec le Vatican, et puis Botticelli, Raphaël, toute une pléiade de génies dont le rayonnement ne cesse de croître... C'était au temps où la Joconde parlait.... 

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